Sauve qui peau : l’histoire de ma peau

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Vous vous ĂȘtes peut-ĂȘtre dĂ©jĂ  arrĂȘtĂ© sur le nom de ce blog en vous demandant pourquoi “sauve qui peau”, qui Ă©tait cette peau en dĂ©tresse et qui pouvait bien ĂȘtre sa sauveuse ? Ou peut-ĂȘtre vous ĂȘtes vous juste dit que j’avais un humour un peu douteux mais que c’était quand mĂȘme plutĂŽt bien trouvĂ© 😏 ?

Dans tous les cas, je me suis dis que cela pouvait ĂȘtre pas mal de retracer un peu “l’histoire” de ma peau et les diffĂ©rentes phases par lesquelles elle Ă©tait passĂ©e et passe encore. 

AprĂšs tout, c’est parce qu’un beau jour, Ă  28 ans, sorti de nulle part (si seulement..) j’ai commencĂ© Ă  avoir de l’acnĂ© “adulte” de plus en plus sĂ©vĂšre, qui a terrassĂ©e mon Ă©piderme mais aussi mon moral et mon estime de moi, que j’ai dĂ©cidĂ© de prendre les choses en main : sauver ma peau

De la est nĂ© ce blog, sorte de journal de bord thĂ©rapeutique sur mon cheminement pour sauver ma peau et lieu de partage bienveillant de ce qui m’a aidĂ©, mais aussi d’astuces et de trouvailles. 

Retracer l’histoire de ma peau c’est donc dĂ©marrer par le dĂ©but puisque tout Ă  commencer par elle et pour elle. 

Cela vous permettra aussi peut-ĂȘtre, de vous reconnaĂźtre au travers de cette histoire, et si vous ĂȘtes dans une de ces situations de vous sentir moins seule, de garder espoir sur la lumiĂšre au bout du tunnel, parce qu’il y en bien une, toujours. Alors bonne lecture, et surtout, sauve qui peau !  

Pas de prise de peau 

Ce qu’il faut savoir pour commencer, c’est que j’ai toujours aimĂ© les cosmĂ©tiques de maniĂšre gĂ©nĂ©rale et prendre soin de moi. D’aussi loin que je me souvienne, j’aimais avoir des crĂšmes et des produits de beautĂ©, fouiner et utiliser ceux de ma mĂšre aussi au passage đŸ€­, me faire des soins (et accessoirement en faire aux autres), bref tester de nouvelles choses. 

Jusqu’Ă  mes 25 ans, j’ai eu la chance de n’avoir aucuns boutons ou problĂšmes de peau particuliers. J’avais une belle peau lisse, sans imperfections et je n’y prĂȘtais mĂȘme pas vraiment attention pour tout dire. J’utilisais rĂ©guliĂšrement des crĂšmes et divers produits, mais c’était davantage par plaisir de prendre soin de moi et de faire ces routines que par “nĂ©cessitĂ©â€. 

A partir de 26 ans, j’ai commencĂ© Ă  remarquer des rougeurs sur mon visage et Ă  avoir quelques petits boutons par ci par lĂ . A l’époque, on m’avait indiquĂ© que je faisais de la rosacĂ©e, donc pour moi ça n’avait rien de trĂšs alarmant. Je savais que ma mĂšre en avait aussi, donc je me suis simplement dit que c’était une affectation de peau gĂ©nĂ©tique et que ça n’avait rien de dramatique en soit . 

A cette mĂȘme pĂ©riode, ma sƓur, de deux ans mon aĂźnĂ©, qui elle avait eu de l’acnĂ© durant l’adolescence vivait une acnĂ© adulte bien sĂ©vĂšre. Voyant ça et n’ayant jamais eu d’acnĂ©, j’avais honnĂȘtement du mal Ă  concevoir que moi aussi ça pouvait m’arriver (la grosse blague : le retour de bĂąton a Ă©tĂ© sĂ©vĂšre lol). En plus, ma peau ne marquait que trĂšs peu Ă  cette Ă©poque, du coup quand un bouton arrivait, il Ă©tait en gĂ©nĂ©ral assez vite oubliĂ© ! 

Sauf que petit Ă  petit, j’ai commencĂ© Ă  avoir de plus en plus de boutons “par ci par là”, de la texture sur la peau et Ă  marquer de plus en plus. Moi qui n’ai jamais Ă©tĂ© une grosse fan de maquillage, j’ai commencĂ© Ă  mettre du correcteur ou mĂȘme du fond de teint juste pour sortir dans la rue Ă  cause des irrĂ©gularitĂ©s que je voyais sur ma peau (et de la gĂȘne que ça m’occasionnait dĂ©jĂ  Ă  l’époque..). 

Bien qu’en revoyant cette photo, je me dis que j’exagĂšrais peut-ĂȘtre un peu, l’apparition de boutons plus profonds au niveau de mes joues m’a poussĂ© Ă  aller consulter un dermatologue juste avant de fĂȘter mes 27 ans. Il y avait eu de l’acnĂ© plutĂŽt sĂ©vĂšre dans ma famille comme je le disais, donc il valait mieux prĂ©venir que guĂ©rir et quoi de mieux que consulter un professionnel de santĂ© ? De mĂ©moire le verdict a Ă©tĂ© annoncĂ© sans trop de baragouinages : j’avais de l’acnĂ© adulte, il fallait suivre un traitement adaptĂ© en consĂ©quence. J’ai donc suivi trĂšs scolairement pendant trois mois, les prescriptions qui consistaient en des cachets par voie oral tous les jours et une crĂšme bien abrasive que j’appliquais tous les soirs [RIP ma peau..].

En soit, les mĂ©dicaments ont rapidement fait leur effet puisque les quelques boutons que j’avais pu avoir alors, n’étaient pas revenus. Du moins, tant que je prenais les mĂ©dicaments

Je pensais en effet naĂŻvement pouvoir reprendre le cours normal de mon existence suite Ă  ces 3 mois de traitement, et fermer ce chapitre “acnĂ©â€ a tout jamais. L’erreur. DĂšs que j’ai arrĂȘtĂ© ces fameux mĂ©dicaments, mon acnĂ© est revenue, et cette fois plus forte. 

A fleur de peau

AprĂšs 2 ou 3 mois d’arrĂȘt de tout traitement et vu les boutons qui revenaient, j’ai dĂ©cidĂ© de retourner voir un dermatologue. Au vu de ma peau, on m’a cette fois proposĂ© de passer directement au traitement choc, au nom qui fait peur (en tout cas qui me fait peur) RoaccutaneÂź. Pas prĂȘte psychologiquement pour ce traitement, je repars nĂ©anmoins sur la base : cachet par voie orale et crĂšme Ă  appliquer quotidiennement. Cette fois, je suivrais ce traitement un peu plus de 6 mois, en me disant que le premier traitement n’avait peut-ĂȘtre pas Ă©tĂ© assez long pour vraiment me dĂ©barrasser de l’acnĂ©. AprĂšs tout, l’acnĂ© c’est une maladie, donc avec les bons mĂ©dicaments et les bonnes prescriptions, la maladie devrait guĂ©rir.


Pendant prĂšs d’un an, ma peau a vraiment Ă©tĂ© nickelle et mes anciennes marques disparaissent mĂȘme sous l’effet des traitements. Je me suis dis que les mĂ©dicaments avaient enfin fonctionnĂ© et que j’étais enfin dĂ©barrassĂ© de cette satanĂ©e “acnĂ© adulte”. Je fĂȘte alors mes 28 ans bien dans ma peau, Ă©clatante et sans boutons ! 

Mais tout ca aurait Ă©tĂ© bien trop beau, et vous n’auriez jamais lu ces lignes si ma peau en Ă©tait restĂ©e la.. 

Comme la premiĂšre fois, aprĂšs quelques mois d’arrĂȘt des prescriptions du dermatologue, des boutons commencent Ă  revenir sur mon visage. Pour plusieurs raisons, je ne re consulte pas tout de suite un dermatologue, mais je commence bien Ă  me rendre compte que je prends des mĂ©dicaments pendant un temps qui calment voir masquent totalement mon acnĂ©, puis dĂšs que je les arrĂȘte, mon acnĂ© revient et cette fois toujours un peu plus forte et conquĂ©rante. 

Mais, je vais avoir 29 ans et le fait est que l’acnĂ© est de retour partout sur mon visage. DĂ©sespĂ©rĂ©e, je retourne voir un dermatologue. A nouveau, c’est RoaccutaneÂź qui m’est proposĂ©, comme dernier remĂšde Ă  mon malheur. Je refuse encore et toujours en acceptant tout de mĂȘme un 3e traitement Ă  base de cachet et de crĂšme (pour la 1er fois j’ai droit au fameux tube blanc et orange a base de trĂ©tinoĂŻne). 

Ma peau se calme Ă  nouveau doucement aprĂšs 3 mois de traitement. Comme prĂ©vu, je retourne voir le dermatologue pour un suivi. MalgrĂ© l’amĂ©lioration, on me conseille vivement d’envisager le traitement RoaccutaneÂź vu ma peau et pour garantir que l’acnĂ© ne revienne plus. 

Bien que le sujet puisse ĂȘtre controversĂ©, de part ma situation, mon expĂ©rience, mon entourage et ma vision des choses, c’était absolument  inenvisageable pour moi de devoir passer par ce traitement plus que lourd et aux effets considĂ©rables sur le court et long termes [d’ailleurs, si cela vous intĂ©resse de savoir pourquoi j’ai refusĂ© de prendre ce traitement, n’hĂ©sitez pas Ă  me le dire dans les commentaires et j’en ferais un article prochainement !].

Alors j’ai pris le temps de faire le bilan, d’en discuter autour de moi, de me renseigner, de consulter d’autres spĂ©cialistes. J’ai rĂ©alisĂ© que cela faisait dĂ©jĂ  2 ans que je prenais des cachets pour l’acnĂ©, et qu’il y avait clairement un schĂ©ma qui se rĂ©pĂ©tait : 

Stop aux médicaments : la descente aux enfers

AprĂšs mĂ»re rĂ©flexion, j’ai pris la dĂ©cision d’arrĂȘter tout traitement mĂ©dicamenteux pour [tenter] de rompre ce cercle vicieux et surtout pour essayer de comprendre ce qu’il se passait vraiment dans mon corps. Comment, moi qui n’avait jamais eu d’acnĂ© jusqu’à mes 26 ans, se retrouvait Ă  29 ans avec des kystes durs et douloureux partout sur les joues ? Ou est-ce que ça a dĂ©raillĂ© ?  Bref, je voulais trouver d’oĂč venait vraiment mon acnĂ© afin de pouvoir m’en dĂ©barrasser dĂ©finitivement, sans avoir Ă  prendre des cachets Ă  vie ou un traitement ultra costaud. 

Je ne savais pas dans quoi je m’embarquais et Ă  quel point cette aventure allait transformer ma peau et [surtout] me transformer moi aussi. 

Comme j’avais commencĂ© Ă  me renseigner sur les possibles causes et traitement de l’acnĂ© “adulte”, il Ă©tait clair que les rĂ©tinoĂŻdes revenaient trĂšs souvent [pour ne pas dire tout le temps] dans les traitements efficaces (pas pour rien que RoacutaneÂź fonctionne me direz-vous..). Ayant encore dans mes tiroirs la fameuse crĂšme Ă  base de trĂ©tinoĂŻne, j’ai dĂ©cidĂ© de la reprendre.

2 mois aprĂšs l’arrĂȘt des mĂ©dicaments, comme toujours, les boutons sont revenus. Cette fois ce sont des pustules et des kystes qui ont envahi mon visage sans aucune pitiĂ©. 

Et les six mois qui ont suivi ont littĂ©ralement Ă©tĂ© une descente aux enfers. Ma peau est passĂ©e par les pires stades possibles : des kystes ultra douloureux, aux pustules tout blanc dĂ©gueu, Ă  l’inflammation intense, aux rougeurs, Ă  la sĂ©cheresse sur TOUT mon visage (jusqu’à entamer mon dos..). Bref, la pour le coup on pouvait clairement dire que j’avais de l’acnĂ© sĂ©vĂšre, voir mĂȘme trĂšs sĂ©vĂšre. 

Autant vous dire que psychologiquement, ça n’a vraiment pas Ă©tĂ© facile. Bien que je documentais trĂšs souvent l’état de ma peau, quand je vois les photos ci-dessous je me dis qu’elles ne reprĂ©sentent mĂȘme pas assez ce qu’il en Ă©tait vraiment. A tort ou Ă  raison, c’est lĂ  ou je prends encore plus la mesure de l’impact psychologique que l’acnĂ© peut avoir aussi Ă  l’intĂ©rieur de nous. 

Du coup si je vous mets ces photos, ce n’est pas par fiertĂ© de ce Ă  quoi ressemblait mon visage, bien au contraire vous l’aurez compris. Mais cela me permet d’illustrer mes propos, et surtout de vous dire que vous n’ĂȘtes pas seules si vous vous trouvez dans cette mĂȘme situation actuellement. Et mĂȘme si ça paraĂźt inconcevable Ă  l’heure actuelle, il y a bien une lumiĂšre au bout du tunnel.. ! 

8 mois aprĂšs avoir arrĂȘtĂ© [pour de bon] tout traitement mĂ©dicamenteux, et 6 mois de trĂ©tinoĂŻne plus tard, ma peau Ă©tait au plus mal et sincĂšrement, psychologiquement, moi aussi. C’est d’ailleurs plus ou moins Ă  ce moment que j’ai Ă©crit mes premiers articles pour le blog.

Il se trouve que j’avais aussi planifiĂ© de rentrer en vacances chez moi, au soleil, durant l’étĂ©. J’y ai vu l’occasion de donner des vacances Ă  ma peau aussi et pendant 3 semaines j’ai tout arrĂȘtĂ©. 

La lumiĂšre au bout du tunnel : sauve qui peau !

A mon retour, j’étais certes ressourcĂ©e, mais ma peau elle n’avait pas changĂ©. 

Pire, et vous l’avez peut-ĂȘtre vous-mĂȘme expĂ©rimentĂ©, je me suis retrouvĂ©e dans cette situation de retournement de veste que nous fait notre peau post Ă©tĂ©/vacances/soleil : aprĂšs s’ĂȘtre Ă©paissit et avoir fait genre que tout allait bien en “mettant tout sous le tapis”, Ă  mon retour de vacances, doucement mais surement, bam : tout est ressorti. 

Pourtant, mĂȘme si l’acnĂ© occupait encore une place prĂ©pondĂ©rante sur mon visage et dans mon esprit, j’ai dĂ©cidĂ© de reprendre les choses en main et cette fois j’en Ă©tais convaincue : j’allais sauver ma peau

Pendant plus de 5 mois, bien assidĂ»ment, j’ai mis en place un certain nombre de choses et adoptĂ© plusieurs habitudes qui petit Ă  petit m’ont permis de voir la lumiĂšre au bout du tunnel (oui oui, elle existe..). 

C’est d’ailleurs toutes ces petites choses, tous ces changements, tous ces succĂšs [et les quelques ratĂ©s forcĂ©ment] que je partage avec vous ici, en espĂ©rant que cela puisse Ă©galement vous aider. 

Alors certes, ça a Ă©tĂ© long et au moment oĂč j’Ă©cris ces lignes le cheminement n’est clairement pas fini. MĂȘme si je n’ai plus tous ces gros kystes et pustules bien douloureux, j’ai encore un petit bouton de temps en temps, qui vient me rappeler que c’est ma peau qui contrĂŽle, et que c’est elle est la boussole ! 

En plus, ma peau [et pas que d’ailleurs..] porte maintenant les cicatrices bien profondes de cette pĂ©riode d’acnĂ© sĂ©vĂšre. MalgrĂ© tout, en touchant tout le bois et tout ce qu’il faut toucher je pense pouvoir dire aujourd’hui que le pire est derriĂšre moi et que j’ai rĂ©ussi Ă  sauver ma peau !  

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